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YellowSubmarine

15 mai 2008

Elle sentit son cœur se serrer et les larmes lui

Elle sentit son cœur se serrer et les larmes lui monter aux yeux. Elle décida de relire son message, pour être sûre de ce qu’elle venait de lire, ou pour souffrir un peu plus.
Elle s’éloigna. Les larmes roulaient désormais sur ses joues, empourprées la minute d’avant alors qu’elle avalait goulument des fruits au chocolat.
Sortir, fumer une clope, un échappatoire de courte durée qu’elle considérait comme la seule solution désormais. Il fallait qu’elle REFLECHISSE.  
Elle réfléchissait trop, voila ce qu’on lui disait souvent. Pourtant elle ne pouvait s’en empêcher. Une phrase, un mot, elle décortiquait tout inconsciemment, cherchait un sens caché derrière chaque parole. Sa tête bouillonnait constamment.
Elle en arriva à la conclusion qu’elle devait mettre fin à tout cela. Arrêter cette torture des sentiments, cette dualité constante entre pardonner  celui qui l’avait trompé ou le quitter.  Sans confiance il n’y a pas d’amour. Alors à quoi bon.
Elle devait lui dire tout ça, lui écrire un mail tout de suite, maintenant, avant de rechanger encore d’avis.

Mais d’abord la télévision. Voila ce qui pourrait lui faire oublier l’espace d’un instant tout ce qui se bousculait dans sa tête. Elle l’alluma, prestement, comme si sa vie entière en dépendait. Enfin. L’image et le son. Comme une bouffée d’oxygène.
Elle se laissa tomber sur le canapé, tentant de rassembler toute sa concentration sur ce qui se passait sur le petit écran. Arrêter de penser, de penser sans arrêt à ces choses qui lui faisaient tant de mal. Et pourtant, malgré tous ses efforts, elle regardait toutes ces images défiler d’un œil distrait, laissant son esprit vagabonder dans ces territoires qu’elle redoutait.

«il y a un nouvel occupant chez nous !»
«quoi ?» s’entendit-elle répondre d’une voix ou se mêlaient curiosité et lassitude
«viens voir, dans le jardin ! un lapin !»

Ses questions, ses soucis, ses doutes, ses anxiétés s’envolèrent alors qu’elle jaillit du canapé pour courir vers le jardin.
Elle ne vit d’abord qu’une boule grise, un tas de poils et d’herbes folles. «Un punk» pensa-t-elle aussitôt, et un léger sourire naquit sur ses lèvres sans qu’elle s’en rendit compte. Elle souleva la touffe de poils qui cachait ses petits yeux noirs anxieux.  «Alors comme ça toi aussi tu t’es perdu ?»
Le lapin ne répondit pas.

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17 août 2007

De vers en verres

Vous connaissez le genre de paris stupides d'alcooliques notoires ? Ceux du style je te parie que ce soir tu finis complètement mort avant moi!

Ma petite histoire avec Monsieur Ad je la dois justement à quelques verres de rhum arrangés de trop.
J'avais parié une nuit avec lui et lui une nuit avec moi pour celui qui supporterait le mieux le rhum, à noter qu'en vérité on était tous les deux gagnants mais on faisait semblant d'être bête et idiot et personne n'a fait la remarque.

D'ailleurs ce soir la j'ai gagné !

Enfin le pari
Mais pour la récompense j'ai seulement eu droit à raccompagner Monsieur Ad en taxi, descendre précipitamment à son secours alors qu'il se jettait hors du taxi à un feu pour arroser les buissons d'une rasade de rhum réunionnais, puis le ramener tant bien que mal chez lui alors que sa seule envie était de s'allonger sur la trottoir à chaque mètre pour rejoindre morphée...

Et après tous ces efforts, pas la moindre gratitude.
Monsieur Ad s'effondre sur son canapé, livide, la bouche béante.
J'ai donc rangé mes envies de côté (qui a dit que les filles ne voulaient pas coucher le premier soir?), ravalé ma frustration, et me suis endormie au rythme de ses ronflements sur un fauteuil du salon...

Moralité un verre ça va, deux verres adieu les galipettes sous les draps.

16 août 2007

Comme un refrain - Partie 1

Depuis que Monsieur Ad m'a quitté, j'oscillais dans un pseudo délire psycho-dépressif.
Je passais mon temps -à chacun ses vacances- à chercher la meilleure solution de me faire du mal (boulimie dans l'armoire à pharmacie, sauter d'une fenêtre plus haute que le rez de chaussée, ou encore anorexie ce qui m'épargnerait le traditionnel régime estival).
J'ai aussi cherché comment le reconquérir (arrivée surprise "coucou ex-chéri me voila, content de me voir?", faux prétextes pour l'appeler, le contacter, finir dans son lit le revoir..), et paradoxalement comment le faire souffrir autant que j'en bavais.

Et oui la jeune fille tout juste tombée ramassée lamentablement de son petit nuage ou elle vivait en paix avec son prince charmant, la tête remplie de projets de mariage, d'enfants et de rivière de diamants (oui j'extrapole un peu mais quand on aime on ne compte pas), était devenue bipolaire. Une minute à l'aduler, celle d'après à le hair.

Après un mois forcé de distance entre nous, ponctué de quelques mails (les faux prétextes si vous avez suivis), je décidais de savoir une fois pour toutes ou je me situais réellement. Si j'étais en bonne voie de réussir à l'oublier, ou si j'allais encore fondre comme neige au  soleil et tout pardonner au premier battement de son cil gauche.

Le rendez vous fatidique aurait lieu le samedi dans la capitale des ducs de Bourgogne.

"c'est ton ex, et on ne revoit pas son ex", "c'est vraiment pas une bonne idée", "j'aimerais mieux pas que tu le revois", .. certes merci pour tous ces encouragements mais la tete de mule que je suis avait besoin de réponse.
Il était temps de mettre les choses au clair, allait-on se remettre ensemble ou décider de continuer chacun séparemment?

Je pars le chercher à la gare, l'angoisse grandit.
Après quelques verres, beaucoup de paroles pour ne rien dire, de regards qui se croisent, de mains moites qui s'entrelacent nerveusement, vient le premier pas vers une réconciliation.
Oui Monsieur Ad décide de me prendre dans ses bars (lapsus) bras au détour d'une rue.
Fièrement (et difficilement) je repousse la tentation et je continue mon chemin l'air faussement anodin, pas troublée ni émue pour un sou.
Dans ma tête c'est la tempête.

Mais je ne veux pas faillir de nouveau, pas si facilement, pas si tôt, pas maintenant !
Première victoire de la raison sur mon coeur, je suis soulagée mais pas pour autant inhibée par le bel appolon.

S'ensuit une belle soirée autour d'une pizza, de guignolet, d'un mille bornes, d'un bain de minuit impromptu, sans aucun sous entendu, sans aucune attente, sans aucune frustration, et que vive l'été !

La suite -beaucoup plus mouvementée- au prochain épisode ...

15 août 2007

Ensemble c'est tout.

Ma vie pourrait ressembler à un roman d'Anna Gavalda.
Cependant il n'en est rien.
Oui il m'a demandé samedi qu'on reparte de zéro tous les deux, qu'on recommence ensemble, que notre histoire ne pouvait pas se finir comme ça.
Oui je suis faible, naive, et follement amoureuse de ce con et j'ai dis oui.
Mais maintenant je doute. Il a tant de fois changé d'avis et il y a toujours cette fille.
Alors voila en attendant la semaine qu'il me reste avant de le revoir, je doute c'est tout.

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